L'alimentation du chat

L'alimentation du chat

La façon la plus courante de nourrir un chat est d’avoir recours à l’alimentation industrielle (croquettes et boîtes de pâtée). Si vous avez des réserves sur la question et préfèreriez nourrir votre chat avec une alimentation ménagère (à base d’ingrédients destinés aux humains), demandez conseil à votre vétérinaire. Sachez toutefois que cette solution est plus onéreuse et peut conduire à des carences ou des excès malsains, tout comme une alimentation industrielle de mauvaise qualité.

Croquettes ou pâtée ?

Les dernières recherches montrent qu’une association de pâtée et de croquettes est la meilleure alternative en termes de santé du chat. L’important réside plutôt dans la qualité des produits distribués que dans la forme humide ou sèche.

Quels aliments ?

On trouve des aliments industriels de qualité très variable dans le commerce. Une même marque peut fabriquer à la fois des aliments bas de gamme, de qualité moyenne, et des aliments d’excellente qualité, qui ne seront pas distribués au même endroit et n’auront évidemment pas le même prix.

Certains aliments bas de gamme disposent d’une excellente image auprès du public, alors qu’ils sont responsables de certaines maladies. Par exemple, la marque Purina distribue plusieurs aliments :

Ce qui fait la qualité d’un aliment, c’est avant tout les matières premières qu’il contient (viande VS déchets d’abattoir), sa composition (richesse en minéraux et en graisses) ainsi que la qualité du processus de fabrication (respect des matières premières et des vitamines).

Une erreur fréquente est d’utiliser des croquettes de bonne qualité, mais d’y associer une pâtée bas de gamme, très calorique, qui déséquilibre complètement la ration.

Vu le grand nombre d’aliments disponibles sur le marché, l’idéal est de demander conseil à un professionnel (vendeur en animalerie ou vétérinaire).

A volonté ou pas ?

Dans la nature, les chats grignotent toute la journée : une souris par ci, un oiseau par là… Leur laisser une gamelle à disposition reproduit donc mieux leurs habitudes alimentaires naturelles. Toutefois, ils sont beaucoup moins actifs dans nos foyers que dans le monde extérieur, où ils doivent chasser pour se nourrir, et de nombreux chats mangent trop et prennent du poids, ce qui est très néfaste pour leur santé. Pour contrôler au mieux leur ration, il convient de mesurer la quantité acceptable d’aliment (voir au dos du paquet), et de laisser cette quantité à disposition, sans en donner plus si le chat a terminé sa gamelle. L’aliment est donc laissé en permanence, mais pas à volonté.

Les vaccins du chat

Les vaccins du chat

On vaccine les chats contre 3 maladies : le typhus, le coryza, et la leucose.

Le typhus est une gastro-entérite hémorragique gravissime, qui aboutit le plus souvent à la mort de l’animal. Il est dû à un virus très résistant dans le milieu extérieur, et qui peut donc être transporté sous les semelles des propriétaires. C’est pourquoi, il est recommandé de vacciner même les chats d’intérieur.

Le coryza est dû à l’association de plusieurs virus, responsables d’une rhinite et d’une trachéite (atteinte ORL), d’une conjonctivite et d’une kératite (atteinte oculaire), d’une gingivite et d’une stomatite (atteinte buccale) et d’un syndrome fébrile (fièvre). C’est une maladie extrêmement contagieuse et de nombreux chats sont porteurs depuis leur plus jeune âge. Le vaccin limite la fréquence et l’intensité des crises, et c’est pourquoi il est également recommandé pour tous les chats.

La leucose est une maladie transmissible soit sexuellement, soit par contact avec de la salive de chat infecté. Elle détruit progressivement le système immunitaire, et est responsable de l’apparition de lymphomes ou de leucémies. Il n’est pas nécessaire de vacciner les chats qui n’auront pas de contact avec des congénères.

En termes de coût, il faut compter entre 50 et 65€ en fonction du protocole choisi en collaboration avec le vétérinaire, à répéter au bout d’un mois la première année, puis chaque année pendant toute la durée de vie de l’animal.

Comme toutes les vaccinations, celle des chats a des effets secondaires. Dans de très rares cas, le chat est allergique au vaccin et risque de développer de l’urticaire ou un œdème dans les minutes qui suivent l’injection. Ces symptômes sont généralement faciles à contrôler par le vétérinaire. Il existe néanmoins une complication plus grave de la vaccination : dans de rares cas, celle-ci produit une irritation des tissus situés sous la peau (panniculite) qui pourra, au fil du temps, évoluer en un cancer appelé fibrosarcome. Certains préfèrent ne pas vacciner les chats par peur de cette complication, mais il faut garder à l’esprit la faible incidence du fibrosarcome par rapport à la fréquence des maladies contre lesquelles on vaccine. Chaque cas est différent, parlez-en à votre vétérinaire.

Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin

Qu’est-ce que c’est ?

Les MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) sont des atteintes de toute ou partie de l'appareil digestif (estomac, intestin grêle, côlon) qui peut toucher le chat et le chien. Certaines races y sont prédisposées. Elles touchent indifféremment des animaux jeunes, adultes et âgés.

Bien que présente de façon sous-jacente, elle est souvent révélée par des parasites, une infection ou une intolérance alimentaire. Dans certains cas, il s’agit d’une hyperactivité du système immunitaire de l'organisme au niveau du l’appareil digestif, à origine de l'inflammation.

Au niveau cellulaire, les MICI sont caractérisées par des infiltrations par des cellules inflammatoires (globules blancs) des parois digestives, soit par plaques (granulomes) soit de façon plus diffuse.

Quels en sont les symptômes ?

Les animaux atteints de MICI présentent en général une perte de poids, un pelage terne et sec, des vomissements et/ou de la diarrhée, avec parfois du mucus ou du sang digéré (noir) ou non digéré (rouge) dans les selles. Parfois, l’abdomen peut se remplir de liquide (ascite). Leur appétit peut être augmenté ou diminué. Ces symptômes s’installent sur de longues périodes (semaines, mois).

Ce sont souvent des animaux caractérisés par leurs propriétaires comme étant « fragiles » d’un point de vue de la digestion.

Quels examens sont nécessaires ?

Les MICI sont diagnostiquées par un ensemble d’examens, qui permettent de confirmer le diagnostic et de définir le type d’infiltration cellulaire concernée.

Dans un premier temps, des analyses de sang, d’urines et de selles peuvent être prescrites pour écarter les autres maladies responsables de symptômes comparables.  

Ensuite, des examens d’imagerie (radiographie, échographie de l’abdomen) sont réalisés, à la recherche d’autres anomalies, telles que les corps étrangers et les tumeurs.

Enfin, le diagnostic final de la MICI est fait en effectuant des prélèvements (biopsies) de l'estomac, de l'intestin ou du côlon. Cela se fait à la faveur d'une courte anesthésie générale, soit par endoscopie, soit par voie chirurgicale. C’est une procédure modérément invasive, dont les animaux se remettent rapidement.

Est-ce que ça se traite ? Comment ?

Le traitement des MICI va dépendre de la nature de l’infiltrat, de la sévérité de la maladie… et aussi de la réponse de l’animal. Il n’est pas rare de devoir tâtonner un peu avant de trouver le traitement idéal pour chaque animal, et ce traitement devra être réévalué régulièrement.

Actuellement, on définit trois cas de figure :

De nombreux animaux vont mieux après la mise en place d’un régime alimentaire hyper-digestible ou hypoallergénique, soit sous forme industrielle (croquettes, pâtées), soit sous la forme d’une ration ménagère calculée expressément en fonction de ses besoins. Dans tous les cas, on utilise des nutriments – et notamment des protéines que l’animal n’a jamais mangés auparavant, et qui ne sont donc pas responsable à ce jour de ses symptômes. On privilégiera par exemple la viande de mouton, le canard, le soja ou le poisson en guise de source de protéines. Concernant les glucides, on peut employer le tapioca ou, dans certains cas, le riz. Dans tous les cas, le régime doit être prolongé au moins 6 semaines pour faire la preuve de son efficacité. Il est donc impératif de faire calculer une ration équilibrée pour éviter les carences, qui peuvent aggraver les symptômes.

Les animaux qui ne répondent pas à un régime alimentaire seul peuvent s’améliorer sous certains antibiotiques. Dans ce cas de figure, le traitement doit être long. 

Les chiens et les chats qui sont sévèrement touchés ou qui ne répondent pas aux traitements mentionnés ci-dessus, peuvent être placés sous corticothérapie. Parfois, chez les animaux qui ne tolèrent pas les stéroïdes ou ne répondent pas aux stéroïdes seuls, d'autres médicaments qui contrôlent le système immunitaire sont prescrits.

Et à long terme, quel est le pronostic ?

Le pronostic dépend de la sévérité de la maladie, de la nature de l’infiltration et de la réponse au traitement. Bien que ce ne soit généralement pas une maladie mortelle, elle peut avoir un impact important sur la qualité de vie de l’animal. Même lorsque les symptômes sont stabilisés, il est rare de pouvoir interrompre complètement tout traitement. Toutefois, une fois le bon plan thérapeutique en place, l’animal retrouve en général une qualité de vie tout à fait satisfaisante.

L'insuffisance rénale chronique du chat

Qu'est-ce que c'est ?

Dire qu’un animal est atteint d’insuffisance rénale revient à dire que ses deux reins sont devenus incapables de fonctionner normalement, à cause d’un défaut de structure ou de fonctionnement.

Les reins sont des organes situés dans l’abdomen le long de la colonne vertébrale, dont les rôles sont d’éliminer les déchets de l’organisme, de réguler la quantité d’eau et de minéraux présents dans le sang, et de produire un certain nombre d’hormones (notamment l’EPO chargée de produire les globules rouges du sang).

L’insuffisance rénale peut se manifester de manière aigue ou chronique : dans le premier cas, elle évolue en quelques jours et peut être réversible ; dans le cas de l’insuffisance chronique, par contre, elle évolue sur plusieurs mois à années et les dégâts sont irréversibles. C’est pourquoi, les chiens et chats atteints d’insuffisance rénale chronique ne peuvent pas être guéris ; toutefois, il est possible d’améliorer leur condition et de stabiliser leurs symptômes.

Les reins sont composés de milliers d’unités fonctionnelles appelées néphrons (environ 190 000 chez le chat et 400 000 chez le chien). Ils sont tellement nombreux qu’il faut que deux tiers d’entre eux meurent avant que les symptômes de la maladie n’apparaissent. C’est pourquoi, le diagnostic d’insuffisance rénale est en général établi tardivement, lorsque la souffrance rénale évolue déjà depuis longtemps : seuls les tests sanguins les plus récents sont capables de détecter la maladie avant cette étape.

Un des objectifs de la gestion de l’insuffisance rénale chronique est de la détecter suffisamment tôt pour en ralentir la progression, et éviter l’apparition de symptômes plus graves.

Attention, de nombreux propriétaires pensent que l’insuffisance rénale chronique est le simple résultat du vieillissement de leur animal. Ce n’est pas exact : il existe une cause à cette maladie, même si bien souvent on ne parvient pas à l’identifier.

Quels en sont les symptômes ?

Tant que la souffrance rénale n’est pas majeure, les animaux ne présentent pas de symptômes. Par contre, dès que le seuil de deux tiers des néphrons détruits est atteint, ils peuvent tomber gravement malade, et montrer en particulier les symptômes suivants :

Ces symptômes découlent de l’incapacité du rein à retenir l’eau et donc à concentrer les urines. D’autres symptômes se développent ensuite :

Si la fonction rénale continue à décliner, l'animal devient incapable d'éliminer ses déchets, ce qui conduit à l'accumulation de déchets toxiques dans l'organisme. C'est ce qu'on appelle une crise urémique. Les symptômes principaux de ces crises sont :

D’autres effets de l’insuffisance rénale chronique sont l’installation progressive d’une anémie et d’une hypertension artérielle. L’anémie contribue à aggraver la léthargie et la perte d’appétit des animaux. L’hypertension artérielle, quant à elle, peut causer des cécités subites (l’animal devient aveugle en quelques heures), des troubles neurologiques (perte de conscience, déconnexion, modifications du comportement, coma, convulsions), et des troubles cardiaques.

Quels examens sont nécessaires ?

Si le vétérinaire suspecte une insuffisance rénale chronique, il proposera un certain nombre d’examens de laboratoire pour confirmer cette hypothèse :

Quel est le traitement ?

Heureusement, la majorité des chiens et chats atteints d’insuffisance rénale chronique peuvent être traités et retrouver une bonne qualité de vie pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Le traitement doit être adapté au cas par cas, mais inclut fréquemment :

Chez l’Homme, l’insuffisance rénale est généralement traitée par dialyse (passage du sang dans une machine qui traite les déchets) ou transplantation rénale (greffe de rein). Ces techniques ne sont pas disponibles à ce jour sur le territoire français

Des suivis réguliers sont importants pour évaluer les effets du traitement. Leur fréquence dépend de la gravité des symptômes et du type de médicaments utilisés. On commence en général par un rendez-vous toutes les 2 semaines, puis tous les mois, puis tous les 3 mois.

Traduit et adapté d’après David J. Polzin, in Ettinger’s Veterinary Textbook of Internal Medicine, 6th ed. Illustrations d'après Hill's Atlas of Veterinary Clinical Anatomy.

La visite pré-hibernatoire de la tortue terrestre

Qu'est-ce que c'est ?

L'hibernation est définie comme un "état d'engourdissement dans lequel tombent certains animaux en hiver, caractérisé par une mise au ralenti des grandes fonctions organiques", c'est-à-dire du métabolisme, du rythme cardiaque, de la respiration et des mouvements. Chez la tortue terrestre de captivité, c'est est une période critique, qui demande une préparation soigneuse. Dans les conditions naturelles, la tortue terrestre hiberne enterrée, d’octobre/novembre à mi-avril environ, à partir de l’âge d’un an.

Comme pour les autres animaux de compagnie, une visite de santé annuelle est recommandée pour les tortues de terre détenues en captivité. Il est recommandé de réaliser cet exemple pendant la période de pré-hibernation (septembre-octobre) afin de s'assurer que la tortue dispose des ressources et de l'état de santé nécessaire au bon déroulement de cette période-clé.

Quels sont les examens réalisés au cours de cette visite ?

La visite pré-hibernatoire comprend d'abord un recueil détaillé des conditions de vie de votre tortue : âge, enclos ou terrarium, conditions de température, de lumière et d'hygrométrie, alimentation.

Un examen clinique complet fait suite, avec mesure du poids et de la taille pour vérifier son état d'embonpoint, et pour s'assurer qu'elle ne présente pas de carences ni de symptôme pouvant laisser présager une infection respiratoire ou oculaire, une maladie des intestins ou du foie, ou une rétention d'œufs, qui sont souvent responsables de mortalité en cours d'hiver.

Cette visite est également l'occasion de mettre en oeuvre, à la suite d'une analyse de selles (coproscopie), un plan personnalisé de vermifugation pour votre tortue.

Que se passe-t-il si vous détectez un problème ?

Si certains de ces paramètres sont inquiétants, il possible que des examens complémentaires soient réalisés sur place, ou prescrit et réalisés chez un vétérinaire spécialisé en NAC (nouveaux animaux de compagnie).

Les problèmes diagnostiqués seront alors traités pour que votre tortue hiberne dans les meilleures conditions. L'hibernation est une nécessité physiologique chez la tortue terrestre. Toutefois il est possible, si votre animal est trop affaibli, de s'en affranchir exceptionnellement. C'est pourquoi l'avis d'un vétérinaire est fortement souhaitable sur cette période.

En conclusion, de nombreuses idées reçues circulent sur la nécessité de l'hibernation et les conditions dans lesquelles elle doit se dérouler. Consulter un vétérinaire pendant la période pré-hibernatoire, c'est l'occasion de s'assurer que vous avez toutes les cartes en main pour vous occuper au mieux de cet animal souvent méconnu.

L'évaluation comportementale

L'évaluation comportementale est une expertise, réalisée par un vétérinaire dûment formé à cet exercice, et ayant demandé à être inscrit sur la liste déposée en Préfecture.

Elle commence par un questionnaire sur les habitudes de vie du chien, celles de la famille, le milieu de vie, les conditions de développement et de croissance du toutou. Sur ses comportements, agressifs ou au contraire, amicaux, son passé, ses ententes, ses hobbies.

Ensuite, le vétérinaire évaluateur examine le chien, à la recherche d'anomalies de santé qui pourraient expliquer l'agression. Puis, le chien sera placé dans plusieurs situations. Par exemple, en promenade, en laisse, en présence d'enfants... jusqu'à ce que le vétérinaire ait bien compris ce qui s'est passé. Il est alors capable de donner une note de 1 à 4 au chien.

En fonction de la note obtenue, le vétérinaire va donner des directives, si nécessaire, pour assurer la sécurité des personnes. En voici quelques exemples : le propriétaire peut être invité à consulter un comportementaliste, ou un éducateur canin ; à renforcer sa clôture, ou construire un enclos... Une date de réévaluation est bien souvent prévue pour vérifier que ces mesures aient bien été mises en œuvre, et se soient révélées efficaces.

Dans certains cas extrêmes, la conclusion du vétérinaire est que l'animal doit être placé dans un nouveau foyer, plus en capacité de satisfaire à l'obligation de sécurité des personnes, ou au bien-être de l'animal.
Dans des cas encore plus rares, si le chien est jugé extrêmement dangereux sans espoir , l'euthanasie peut être la seule solution entrevue par le vétérinaire, qui se doit alors de la proposer. Ce sera au préfet que reviendra la décision définitive.

L'évaluation comportementale est donc, bien souvent, mal perçue par les propriétaires, qui ont l'impression qu'on les juge, et qu'on cherche à condamner leurs chiens. De mon point de vue, c'est une expertise objective, qui vise à identifier la nature et la gravité du risque de récidive, les solutions pour le réduire au maximum, et protéger les personnes qui vivent autour.

Et si l'accident n'est que ça, un bête accident... il n'y a pas de quoi s'inquiéter, ce sera vite derrière vous !

Le carcinome transitionnel de la vessie

Qu’est-ce que c’est ?

Le carcinome transitionnel est une tumeur principalement située dans la vessie et l’urètre (qui est le conduit menant l’urine de la vessie à l’extérieur). C’est une tumeur plus fréquente chez les chiens âgés, et rare chez les chats. Elle est plus courante chez les petites races de chiens, telles que les Scottish Terriers, les West Highland White Terriers, les Teckels et les Shetlands. C’est pourquoi, une composante génétique est suspectée.

Quels sont les symptômes ?

Les animaux présentant un carcinome transitionnel peuvent présenter des difficultés à uriner, une fréquence anormale des mictions, ou du sang dans les urines. Ce ne sont pas des symptômes spécifiques : ils pourraient également être causés par une infection urinaire ou des calculs urinaires. C’est pourquoi, d’autres examens sont nécessaires.

Quels autres examens sont nécessaires ?

Il est rare de sentir les tumeurs urinaires par palpation, et la plupart du temps, elles ne sont pas visibles à la radiographie. C’est pourquoi, votre vétérinaire peut être amené à prescrire, selon les cas :

Un bilan sanguin peut également être utile pour évaluer l’état de santé général de votre animal, ainsi que des radiographies des poumons, pour trouver d’éventuelles métastases de la tumeur. Cela permettra en effet de décider du diagnostic.

Quel est le traitement ?

Plusieurs traitements sont envisageables une fois le diagnostic de carcinome transitionnel établi :

Le retrait chirurgical de la tumeur est possible pour les chats atteints, car la tumeur se situe souvent, dans cette espèce, dans une partie de la vessie qui n’est pas essentielle. Par contre, chez les chiens, ce n’est pas possible en général, car la vessie tend à se situer dans le cou de la vessie. L’opération risque donc de rendre les chiens incontinents.

Chez le chien, si on ne peut pas tout retirer mais que la tumeur gène le passage de l’urine, on peut placer un tube qui aide le chien à uriner. Cette technique augmente le risque d’infections urinaires, mais permet néanmoins au chien de retrouver une bonne qualité de vie.

Un traitement médical peut être tenté, car la tumeur diminue de taille chez environ 50% des chiens. Chez les autres, la tumeur arrête en général de grossir. On commence le plus souvent en administrant un anti-inflammatoire possédant des propriétés anticancéreuses (méloxicam ou piroxicam). En cas d’échec, on se tourne vers des molécules plus classiques de chimiothérapie. Le but est de limiter le développement de la tumeur tout en préservant pour l’animal une excellente qualité de vie.

La radiothérapie est réalisée dans peu de centres en France, mais peut être un moyen efficace de lutter contre les tumeurs urinaires.

Quel est le pronostic ?

Le carcinome transitionnel est considéré, à terme, comme une maladie mortelle. La médiane de survie est de 10 à 12 mois. Néanmoins, les animaux disposent en général d’une excellente qualité de vie pendant toute la durée de leur traitement.

La fracture dentaire

Qu’est-ce que c’est ?

Les fractures dentaires sont fréquentes chez le chien et le chat. Elles sont généralement dues à des traumatismes (bagarre avec un autre animal, choc accidentel…) ou à la mastication d’objets inappropriés (par exemple des pierres). Dans d’autres cas, les dents subissent une abrasion au fil du temps, ce qui les fragilise et facilite leur fracture accidentelle.

Il est nécessaire de classer les fractures dentaires en fonction de la profondeur de la fracture, car ce critère conditionne le choix du traitement. En effet, la dent est constituée de plusieurs couches : l’émail à l’extérieur, puis la dentine, puis la pulpe, qui est la partie interne de la dent, qui contient les nerfs et les vaisseaux sanguins.

On parle de fracture superficielle lorsque seuls l’émail et la dentine sont touchés. Par contre, on parle de fracture compliquée lorsque la pulpe est également atteinte. Les fractures compliquées sont douloureuses, saignent souvent et s’infectent très facilement.

Quels sont les symptômes ?

Les dents fracturées sont sensibles. En conséquence, les animaux atteints peuvent saliver, refuser le contact, laisser tomber les aliments ou ne mastiquer que d’un côté. Parfois, ils arrêtent même complètement de s’alimenter. D’autres patients encore ne manifestent pas de symptômes. Dans les cas chroniques, un abcès peut se développer à la base de la dent touchée, et être à l’origine d’impressionnants gonflements de la face.

Quels examens sont nécessaires ?

L’examen sous anesthésie générale des dents atteintes est généralement nécessaire. En effet, les dents fracturées sont particulièrement sensibles, et peuvent rarement être convenablement sondées sur les animaux vigiles, à la fois pour la santé de l’animal et pour la sécurité du vétérinaire. Sous anesthésie, il est plus facile de vérifier si la fracture est superficielle ou compliquée, grâce à l’utilisation d’une sonde qui permet de chercher des zones d’exposition de la pulpe dentaire. Des radiographies dentaires peuvent également être indispensables pour juger de la vitalité dentaire, de l’intégrité de la racine dentaire et pour vérifier si l’os qui entoure la dent est intact ou atteint par l’infection.

Des examens pré-anesthésiques sont souvent indiqués de manière à vérifier que les organes vitaux (reins, cœur) du chien ou du chat sont fonctionnels et que l’anesthésie sera bien supportée.

Quel est le traitement ?

Les fractures superficielles ne nécessitent pas de traitement lourd : le traitement consiste à aplanir les bords coupants de la fracture et à couler une résine ou une colle dans les interstices de la dentine. Cela suffit généralement à insensibiliser la dent, car la résine obture les pores de la dentine exposée.

Les fractures compliquées nécessitent un traitement plus intensif de la pulpe ou du canal dentaire. Pour les fractures dentaires datant de maximum 48h, on retire la partie superficielle et infectée de la pulpe, et on remplit la cavité ainsi créée avec un matériau d’obturation tel qu’une pâte antiseptique. Lorsque la fracture est plus ancienne, les bactéries ont eu le temps de remonter dans le canal dentaire et de causer une infection plus large des tissus sus-jacents. Il est alors nécessaire de dévitaliser la dent en retirant l’intégralité de la pulpe (vaisseaux et nerfs), et on peut placer une couronne pour protéger le reste de la dent.

Enfin, il peut être indiqué de retirer complètement les dents fracturées, de manière à éliminer la source d’infection et de douleur. La difficulté de cette procédure dépend de la dent atteinte. En particulier pour les canines (les crocs) et les carnassières (4e prémolaire en haut et 1e molaire en bas), il peut être nécessaire de retirer non seulement la dent, mais également une partie de l’os qui les soutient.

Quelle évolution peut-on attendre ?

Le pronostic des fractures dentaires est bon après le traitement, mais le traitement des dents fracturées peut connaître des complications. C’est pourquoi, des rendez-vous de suivi après le traitement sont souvent recommandés.

Les pompes funèbres animalières

Après le décès d'un animal de compagnie, il est possible de se tourner vers différentes solutions pour prendre en charge la dépouille.

Quelle prestation funéraire pour votre animal de compagnie ?

La crémation privée : elle vous permet d’être présent au moment de l’incinération de votre fidèle compagnon, puis d’en récupérer les cendres.

La crémation référence : ce service répondra aux attentes de tous ceux qui désirent récupérer les cendres de leur animal pour pouvoir les conserver précieusement, les inhumer ou les disperser.

La crémation plurielle : elle s’adresse à ceux qui ne souhaitent pas récupérer les cendres de leur animal, mais qui tiennent à lui garantir un départ dans la dignité.

Comment organiser la prise en charge de votre animal ?

Votre petit compagnon à poils ou à plumes est décédé. Nous sommes là pour vous accompagner et organiser les obsèques selon vos souhaits, il y a plusieurs possibilités pour la prise en charge d’un animal défunt :

La stérilisation

La stérilisation est l’acte d’empêcher la reproduction de nos animaux de compagnie. Elle peut être chirurgicale et définitive (castration = retrait des testicules, ovariectomie = retrait des ovaires), ou médicale et temporaire (comprimés, implants).

Elle présente plusieurs intérêts :

- Diminution du nombre d’animaux errants (notamment chez les chats, qui se baladent beaucoup et sont très prolifiques)
- Disparition des chaleurs chez les femelles, avec leurs inconvénients (écoulements, attraction des mâles, fugues)
- Disparition des comportements de recherche active de la femelle par les mâles (fugues, marquages urinaires)
- Diminution des bagarres, en tous cas celles liées au rut.
- Diminution drastique du risque d’apparition de tumeurs mammaires et d’infections utérines et prostatiques, ainsi que de tumeurs ovariennes ou bien sûr, testiculaires.
- Dans certains cas bien spécifiques, la stérilisation contribue également à la gestion des troubles agressifs.

Elle présente également des risques :

- Risque de complications à l’anesthésie pour les techniques chirurgicales. La stérilisation étant habituellement effectuée sur des animaux en bonne santé et dans de bonnes conditions de contrôle de l’anesthésie, ces risques sont très faibles (estimés à 1/1000).
- Risque de prise de poids, si et seulement si les apports nutritionnels ne sont pas adaptés.
- Risque d’incontinence post-stérilisation pour les chiennes (<5% des chiennes stérilisées).
- Risque majeur de tumeurs mammaires ou d’infection de l’utérus en cas d’utilisation de comprimés « pilules ».


Pour chaque animal, il faut donc faire la balance entre le bénéfice de la stérilisation et son risque. En raison du nombre énorme de chats errants et des difficultés financières et sanitaires que cela entraîne, l’importance de stériliser tous les chats ayant un accès extérieur semble tout de même indiscutable.